Martin Berben

S’il y a un transporteur qui place la famille au-dessus de tout, c’est bien Martin Berben. Au point d’avoir choisi d’exercer cette profession à une échelle modeste. Entre le capital et la famille, il a choisi. D’ailleurs, il travaille avec son fils.

Martin Berben est passé du secteur de la construction à celui du transport. « Des problèmes de dos m’ont poussé à changer de secteur. J’ai choisi le transport, mais j’ai voulu garder une taille modeste afin de privilégier les relations avec ma famille. Je n’ai par exemple jamais eu de personnel. Aujourd’hui, je combine le travail et la famille puisque mon fils travaille avec moi. Nous avons deux véhicules et nous roulons essentielle- ment pour UPS », raconte-t-il

Il s’affilie à l’UPTR il y a 15 ans : « En effectuant des missions de transport pour une société de courrier internationale, j’ai été confronté à un abus de pouvoir de la part de la société en question. 13 entreprises au total étaient dans le même cas. Des collègues ont pris contact avec une fédération voisine pour nous épauler dans cette situation. Mais en fait, elle ne s’est pas vraiment intéressée à notre cas. Par hasard, j’avais reçu des infos sur l’UPTR. Cette fédération nous a vraiment aidés. Grâce à la spontanéité dont elle a fait preuve pour défendre aussi les PME, la confiance s’est installée au point d’intégrer le conseil d’administration. Je suis ensuite devenu trésorier de la fédéra- tion. Cela montre que l’UPTR s’engage aux côtés des petites PME. La personnalité de l’individu est au centre des préoc- cupations, bien avant la taille de l’entreprise. En soutenant cet- te vision, elle réussit à mener une politique juste et énergique au service de chaque entreprise de transport en Belgique. »

« Certains secteurs du transport vont changer ou même disparaître. »

« ON NE CONTRÔLE PLUS GRAND-CHOSE »

Pour mieux cerner leur vision du transport routier, nous avons demandé aux membres du Conseil d’Administration de l’UPTR de compléter les deux phrases suivantes. Les répon- ses de Martin Berben :

Pour moi, le transport routier c’est… « le lien vital de no- tre prospérité, mais il est confronté à des règles du jeu qui changent constamment. Cela n’est pas tenable tant au niveau national qu’européen. »

L’avenir du transport routier passe par… « il vaut mieux remplacer la question par ‘comment préserver la rentabilité de mon entreprise ?’ Dans la crise économique actuelle et le changement de notre mode de vie, il semble opportun d’êt- re très prudent. L’évolution est telle qu’il n’est plus possible d’avoir une vision économique. Les multinationales peuvent tomber du jour au lendemain, on ne contrôle plus grand cho- se. Par contre, nous sommes confrontés à la numérisation qui nous est imposée par les autorités. Certains secteurs du trans- port vont radicalement changer ou même disparaître. Il y aura une évolution continue qui ne profitera qu’à quelques-uns… »