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  • Bruxelles, le 27 février 2024 – L’UPTR a fait analyser les comptes annuels 2022 d’environ 2.500 sociétés logistiques afin de compléter son étude sur l’état de santé du secteur transport.

    Depuis 2016, l’UPTR mandate annuellement le bureau d’audit et de conseil financier BDO afin qu’il passe en revue les comptes des quelques 5.000 sociétés du transport qui déposent leurs comptes annuels à la Banque Nationale de Belgique.

    Pour la fédération, l’utilité de cet exercice financier rigoureux n’est plus à démontrer : disposer de chiffres objectifs permettant à l’UPTR de défendre solidement ses arguments dans la mission de lobby qui est la sienne.

    S’agissant de la défense professionnelle du secteur du transport, mais aussi, de la logistique, l’UPTR a estimé opportun d’élargir le périmètre de l’étude confiée à BDO, et de s’intéresser de plus près à l’état de santé financière des sociétés logistiques établies en Belgique.

    Les comptes annuels 2022 d’environ 2.500 sociétés logistiques (relevant des codes NACE BEL 521 Entreposage et stockage et 522 Autres services auxiliaires des transports) ont ainsi été analysés.


    1. Indicateurs de liquidité  

    À l’instar du secteur du transport, la liquidité du secteur de la logistique est en amélioration depuis 2018. Cette liquidité atteint même un record de 1,32 en 2022, malgré le contexte macroéconomique difficile (guerre en Ukraine, inflation et augmentation du coût de l’énergie, …).

    Le délai moyen de paiement de la part des clients suit globalement une tendance baissière depuis 5 ans, pour atteindre 56 jours en 2022 (soit 2 jours de moins qu’en 2021). Le délai de paiement accordé par les fournisseurs est quant à lui resté relativement stable, autour de 62 jours, au cours des 5 dernières années. Ce délai de paiement est donc en moyenne supérieur à celui accordé aux clients, ce qui est appréciable pour le besoin en fonds de roulement des acteurs de la logistique.

    Par rapport au marché dans son ensemble, les clients dans le secteur de la logistique payent près de 10 jours plus tard, mais les fournisseurs sont aussi payés avec plus de délais (16 jours de décalage). Au total, les acteurs de la logistique bénéficient donc d’un préfinancement d’activité plus favorable (près d’une semaine de moins à préfinancer) que les autres secteurs, en ce compris des transporteurs.

    2. Indicateurs de solvabilité  

    La solvabilité du secteur de la logistique s’améliore continuellement depuis 2018, pour atteindre un record de 41% en 2022, et ce malgré le contexte économique et géopolitique compliqué. En outre, 11% des entreprises du secteur présentent des fonds propres négatifs. Cette proportion est inférieure au marché dans son ensemble (13%).

    3. EBITDA sur ventes (%)

    La marge EBITDA de la logistique, ayant connu un niveau record en 2018 (près de 8%), est depuis lors relativement stable à environ 7%. Cette marge est inférieure à celle constatée au niveau belge, tous secteurs confondus (8,5% en 2022), ainsi qu’à celle des entreprises du transport (8,1%). La marge des transporteurs s’est cependant plus fortement détériorée en 2022 (sans doute sous l’effet, notamment, de la hausse des coûts du carburant).

    4. Indicateurs de rentabilité

    Dans le secteur de la logistique, la rentabilité sur fonds investis ne cesse de progresser pour atteindre près de 14% en 2022, dépassant le précédent record de 2021. Rappelons qu’un ratio élevé peut également signifier, dans certains cas, une relative faiblesse des fonds propres (ce qui n’est a priori pas le cas, compte tenu de la solvabilité historiquement élevée constatée en 2022).

    5. Conclusions

    Alexandre Streel (Partner) et Maxime Ledent (Manager) de chez BDO synthétisent ce bilan financier : « Sur base de cette première étude axée sur les acteurs de la logistique, venant compléter notre analyse annuelle des transporteurs, il semble que le secteur ait été particulièrement résilient en 2022 malgré le contexte macro-économique difficile. Ce constat est le même que celui observé dans le secteur du transport, voire même encore plus « marqué », puisque l’ensemble des ratios analysés (à l’exception de la marge EBITDA) sont à leur plus haut depuis 5 ans. La logistique connaît depuis plusieurs année une forte croissance, compte tenu de l’expansion de l’e-commerce mais aussi du marché de l’intralogistique.

    Les records de 2022 s’expliquent sans doute également par les perturbations des chaînes logistiques et le manque de capacités, ayant entraîné une augmentation des prix sur le marché.

    Enfin et comme pour le secteur du transport, il conviendra d’apprécier l’impact de l’indexation salariale historique sur les chiffres de l’année 2023 (attendus courant 2024). Les prochaines années seront par ailleurs à analyser à la lumière de la mutation technologique en cours dans les domaines de la robotique, de l’intelligence artificielle et de la connectivité (5G, Internet of Things…) et, bien sûr, des considérations environnementales croissantes (utilisation de produits recyclés, gestion de l’énergie…). »

    Michaël Reul, Secrétaire Général de l’UPTR analyse : « A la demande de l’UPTR, BDO a répliqué son analyse du secteur du transport aux sociétés logistiques de Belgique.

    Les résultats tendent à démontrer que le secteur de la logistique est fortement corrélé à celui du transport.

    Nos études sur l’état de santé des secteurs Transport & Logistique confirment l’importance de considérer – économiquement comme politiquement – notre secteur comme un ensemble d’entreprises (prestataires de services pour compte de tiers), étroitement liées.

    En 2025, le secteur Transport et logistique fêtera les 20 ans de sa reconnaissance en tant que secteur à part entière. Il compte désormais 70.000 ouvriers, 40.000 employés et 5.000 chauffeurs indépendants (sans compter la bizarrerie bpost).

    À propos de l’UPTR

    En tant que fédération professionnelle nationale reconnue, l’Union Professionnelle du Transport et de la Logistique (UPTR) défend les intérêts économiques du secteur du Transport et de la Logistique en Belgique depuis 1937. L’organisation patronale représente de manière constructive les indépendants et les entreprises dans les dossiers de lobbying sur les questions économiques, fiscales, sociales et environnementales.

    L’UPTR est le point de contact central de pas moins de 2.300 entreprises du secteur du Transport et de la Logistique. La fédération professionnelle informe ses membres de manière transparente des évolutions du secteur par le biais de son propre magazine et de ses mailings ‘Flash’.  De plus, de nombreux services sont proposés par l’UPTR à ses membres, comme entre autres, son service juridique spécialisé, la récupération des accises ‘diesel professionnel’ et de la TVA, la fourniture de lettres de voiture CMR et de boîtiers de paiement des routes à péages.

    A propos de BDO

    BDO Belgique est une organisation de conseil active au niveau international et jouissant d’une solide réputation dans le domaine des services financiers (Audit & Assurance, Tax & Legal, Accounting & Reporting) et des conseils complémentaires et spécialisés pour soutenir les clients vers une croissance numérique et durable (Advisory). Pour ce faire, elle les guide notamment dans les exercices de stratégie, la transformation numérique, l’optimisation des processus, les processus de changement et de durabilité, la finance durable, les conseils financiers, les fusions & acquisitions et la gestion des risques. L’organisation conseille et assiste une large clientèle composée de grandes entreprises internationales, de PME (familiales) et de particuliers.

    En Belgique, BDO compte plus de 950 partners et collaborateurs à travers le pays. BDO Belgique travaille à partir de 12 bureaux et s’appuie sur un solide réseau international qui opère dans 164 pays et qui rassemble une équipe experte de plus de 110.000 partners et collaborateurs.