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  • Bruxelles, le 23 septembre 2024 – Comme chaque année, l’UPTR a fait procéder à la sa traditionnelle étude approfondie de l’état de santé financière du secteur du Transport, agrégé cette année à celui de la Logistique.

    Le bureau d’audit et d’expertise financière BDO a ainsi passé en revue les comptes annuels (déposés à la BNB fin juillet 2024) des entreprises belges ayant pour code NACE principal le code « 494 – Transports routiers de fret et services de déménagement », mais aussi les codes (logistiques) « 521 – Entreposage et stockage » ainsi que « 522 – Services auxiliaires des transports ».

    1. Indicateurs de liquidité

    Si la liquidité au sens général continue son amélioration en 2023, le délai moyen de paiement de la part des clients se resserre encore pour atteindre 51 jours (soit 4 jours de moins qu’il y a 4 ans), corrélativement à celui accordé par les fournisseurs (48 jours en 2023).

    Les acteurs du secteur « Transport et Logistique » payent donc en 2023 leurs dettes commerciales 3 jours plus tôt qu’ils n’encaissent leurs créances, ce qui augmente le matelas de trésorerie nécessaire au bon fonctionnement de leur cycle d’exploitation.

    2. Indicateurs de solvabilité

    En 2023, le ratio de solvabilité (c-à-d. le rapport entre les fonds propres et le total des actifs) du secteur se maintient à 42%, toujours inférieur à la moyenne belge (tous secteurs confondus). Si cette dette permet de profiter d’un effet de levier financier (particulièrement en période de taux d’intérêt faibles), elle pourrait aujourd’hui mettre à mal certains acteurs avec, en 2023, un coût moyen de financement sectoriel s’établissant à environ 4% (contre 2% en 2022).

    Par ailleurs, le nombre d’entreprises du transport et de la logistique présentant des fonds propres négatifs augmente en 2023, ce qui pourrait indiquer une « faiblesse » bilantaire de certains acteurs.

    3. Indicateurs de rentabilité
    La marge EBITDA du secteur, qui s’établissait à des niveaux records en 2020 et 2021 (sous l’impulsion notamment du commerce en ligne, exacerbé en période Covid), semble souffrir depuis 2022 du contexte inflationniste.

    En 2022, la hausse des frais généraux (électricité, carburant, loyers…) constituait le principal facteur réduisant la marge des entreprises du transport et de la logistique. En 2023, si ces frais généraux se stabilisent, les frais de personnel augmentent de plus de 10%.

    Dans le secteur, la rentabilité sur fonds investis avait en outre atteint un niveau record en 2021, faisait écho à la performance opérationnelle élevée constatée en période Covid. En 2023, cette rentabilité s’est légèrement détériorée, sous l’effet de la hausse des frais opérationnels mais aussi financiers.

    Alexandre Streel (Partner) et Maxime Ledent (Manager) de chez BDO synthétisent ce bilan financier : « […] sortant d’une période Covid ayant « boosté » ses activités, le secteur Transport et Logistique montre quelques signes de ralentissement en 2023. En cause, essentiellement, un chiffre d’affaires en stagnation, des marges érodées par l’augmentation des frais de personnel (+10% environ), un ralentissement des investissements liés notamment à la hausse des taux d’intérêt, et un marché de l’emploi en perte de vitesse. Les réserves émises l’année passée, au sujet d’une « résilience sectorielle mise à l’épreuve » en 2023, se sont donc bel et bien matérialisées. […] »

    Michaël Reul, Secrétaire Général de l’UPTR ajoute : « Le double rapport BDO de l’an dernier sur le secteur Transport puis le secteur Logistique a mis en évidence le lien de corrélation évident entre les entreprises actives sur ces deux segments d’activités. Transport et Logistique sont les 2 facettes d’une même médaille. Il y a un secteur : le secteur T&L et ce dernier suit les soubresauts des autres pans de l’économie. Le ralentissement de l’économie influe immédiatement sur les volumes de transport et les activités logistiques. Nos nouveaux et futurs responsables politiques belges ne pourront feindre d’ignorer la situation économique du moment. Les chiffres parlent d’eux-mêmes et ils ne sont pas bons. L’heure n’est pas à la taxation mais à l’accompagnement des PME vers la transition énergétique, dans un contexte global morose.

    À propos de l’UPTR

    En tant que fédération professionnelle nationale reconnue, l’Union Professionnelle du Transport et de la Logistique (UPTR) défend les intérêts économiques du secteur du Transport et de la Logistique en Belgique depuis 1937. L’organisation patronale représente de manière constructive les indépendants et les entreprises dans les dossiers de lobbying sur les questions économiques, fiscales, sociales et environnementales.

    L’UPTR est le point de contact central de pas moins de 2.300 entreprises du secteur du Transport et de la Logistique. La fédération professionnelle informe ses membres de manière transparente des évolutions du secteur par le biais de son propre magazine et de ses mailings ‘Flash’.  De plus, de nombreux services sont proposés par l’UPTR à ses membres, comme entre autres, son service juridique spécialisé, la récupération des accises ‘diesel professionnel’ et de la TVA, la fourniture de lettres de voiture CMR et de boîtiers de paiement des routes à péages.

    A propos de BDO

    BDO Belgique est une organisation de conseil active au niveau international et jouissant d’une solide réputation dans le domaine des services financiers (Audit & Assurance, Tax & Legal, Accounting & Reporting) et des conseils complémentaires et spécialisés pour soutenir les clients vers une croissance numérique et durable (Advisory). BDO Belgique travaille à partir de 12 bureaux et s’appuie sur un solide réseau international qui opère dans 164 pays et qui rassemble une équipe experte de plus de 110.000 partners et collaborateurs.

    Bilan de santé financier du secteur Transport et Logistique : 2023, premiers signes d’un « ralentissement » ?